Deux équipes Inserm/CNRS viennent de mettre en évidence une nouvelle cible thérapeutique pour les troubles de la marche qui apparaissent au stade avancé de la maladie de Parkinson. Selon leurs résultats, l’origine de ces troubles tiendrait à une dégénérescence des neurones cholinergiques.

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    Les malades de Parkinson pourraient bénéficier d'un nouveau traitement pour améliorer la marche. © Bacalao / Fotolia

    Les malades de Parkinson pourraient bénéficier d'un nouveau traitement pour améliorer la marche. © Bacalao / Fotolia

    « Les symptômes moteurs de la maladie de Parkinson sont dus à la mort de neurones utilisant la dopaminedopamine comme messager chimique », expliquent les auteurs. « Ces symptômes disparaissent généralement, grâce au traitement par la dopamine ». Dans les formes avancées de la maladie cependant, une résistancerésistance à ce traitement peut apparaître. Et dans ce cas, la fréquence des troubles de la marche augmente.

    Les équipes de l'Inserm et du CNRS ont ainsi découvert que le noyau pédonculopontin - une structure cérébrale qui comprend notamment des neurones cholinergiquescholinergiques - serait impliqué dans le contrôle de la marche. Etudiant des sujets sains, les chercheurs ont montré que ce noyau s'activait au cours de la marche. Ils ont aussi observé que le fait de provoquer une lésion expérimentale des neurones cholinergiques entraînait des troubles de la marche.

    « Ces résultats sont très prometteurs. Ils ouvrent une nouvelle piste de recherche pour développer des stratégies thérapeutiques différentes », soulignent les auteurs. « Par exemple, chez les patients à un stade avancé de la maladie, on peut imaginer stimuler les neurones cholinergiques pour améliorer de façon efficace leurs troubles de l'équilibre ».