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Une image du monde réel saupoudrée de virtuel. © Personal Robots Group/MIT/Youtube
Microsoft a inventé Kinect pour la greffer sur la console XBox et proposer de gentils jeux de salon réunissant toute la famille. Les possibilités étonnantes de ce petit boîtier inspirent cependant bien d'autres usages, jusqu'à de délirantes fusionsfusions de réel et de virtuel. Et de nombreux bricoleurs, artistes mais aussi scientifiques et ingénieurs détournent l'objet pour en faire autre chose.
L'initiative la plus médiatisée est celle de ThriXXX, une société spécialisée dans les jeux pornographiques, qui voulait profiter des possibilités de cette interface corporelle, qui détecte les mouvementsmouvements des personnes dans la pièce. « Pas question ! » a immédiatement clamé MicrosoftMicrosoft, sans pouvoir empêcher toute la planète d'en parler, offrant une promo d'enfer à l'entreprise à l'origine de l'idée.
Microsoft a-t-il créé un Golem ?
Tel le robot qui échappe à son créateur dans toutes les bonnes histoires de science-fiction depuis le Golem, Kinect semble échapper à Microsoft. De plus en plus loin des jeux de la XBox, d'ingénieux pirates lui trouvent d'autres fonctions. La plus sage est celle de la société allemande Evoluce, spécialisée dans les grandes surfaces tactilessurfaces tactiles, qui se sert de Kinect pour s'interfacer avec... Windows. Mais pourquoi l'initiative n'est-elle pas venue de Microsoft ? L'utilisation ressemble beaucoup à celle d'un écran tactile multitouche, les bras remplaçant les doigts. Des grands gestes déplacent des fenêtresfenêtres, changent la dimension d'une image ou choisissent les options d'un menu, un mouvement de la main gauche simulant un clic droit...
Kinect détourné pour faire fonctionner Windows 7. C’est comme un écran tactile multitouche, sauf qu’il n’y a pas d’écran. © Evoluce/Youtube
Au MIT (Massachusetts Institute of Technology), Philip Robbel, un étudiant du Personal Robots Group, a installé un boîtier Kinect sur un petit engin roulant et motorisé. Et voici KinectBot, capable d'explorer son environnement et d'en mémoriser les obstacles.
Le gentil robot peut, puisque Kinect sait le faire, reconnaître des amis humains et leur obéir. Un mouvement du bras et KinectBot se dirige dans cette direction, comme tout robot obéissant.
Kinect est prévu pour être fixe. Philip Robbel, du MIT, l’a attaché sur un engin roulant. Puisque Kinect peut voir son environnement, peut-on réaliser un robot capable de se déplacer dans une pièce, d’en repérer les obstacles et d’obéir aux gestes de son maître ? Réponse : oui. © Personal Robots Group/MIT/Squadbot, Youtube
Virtuel et réel
La même équipe a utilisé Kinect pour filmer une pièce et en afficher l'image sur un écran d'ordinateur, lequel se trouve dans le champ de vision de la caméra. L'écran affiche l'utilisateur en train de travailler sur son ordinateur et on peut alors ajouter à l'image toutes sortes d'objets.
L'équipe a réalisé une vidéo (dont les commentaires sont en anglais), montrant comment un monstre peut se cacher dans une boîte posée sur le - vrai - bureau, et reprenant ensuite les images du KinectBot et de l'interface d'Evoluce.
Kinect pourrait-il piloter un engin volant ? La réponse est encore oui, comme le démontre le laboratoire Hybrids Systems à l’Université de Berkeley. © Hybrids Systems Lab./pbouf77, Youtube
L'étonnant hélicoptèrehélicoptère robotisé à quatre pales, l'AR Drone, de l'entreprise française Parrot, a inspiré les roboticiens du Hybrid Systems Lab. (Université de Berkeley, Californie). Cet engin pilotable via Wi-Fi par un iPhone, peut aussi voler tout seul grâce à Kinect...
Quelques mois seulement après le lancement de ce boîtier, il serait trop long d'énumérer toutes les inspirations qu'il a suscitées, y compris dans le domaine artistique. D'autres vidéos, à coup sûr, viendront prochainement illustrer ce nouveau domaine de créativité...