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La France se met à l'éolien offshore. L'Allemagne, quant à elle, devrait dresser 80 éoliennes supplementaires en 2012. © perspective-OL, Flickr, cc by nc nd 2.0
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Le 11 juillet 2011, le gouvernement français avait lancé un appel d’offres pour la constructionconstruction de parcs d’éoliennes en mer. Aujourd'hui, la période des candidatures s'achève et le moins que l'on puisse dire est que les grandes compagnies énergétiques sont intéressées par le projet.
Il est vrai que le contrat est particulièrement juteux : 10 milliards d'euros pour cinq parcs éoliens répartis le longs des côtes françaises, quatre dans la Manche et un dans l'océan Atlantique. Les plus grosses compagnies se sont alliées afin de proposer leur candidature pour les différents parcs.
Les grandes compagnies européennes dans les starting-block
Un consortium composé d'EDF ÉnergiesÉnergies Nouvelles, Dong Energy, Nass & Wind, WPD Offshore, Poweo et Alstom (pour les éoliennes) a proposé sa candidature pour quatre sites : Saint-Nazaire, Saint-Brieuc, Fécamp et Courseulles-sur-Mer.
Éolienne offshore : de la construction dans les usines Areva à la mise en place du champ d’éoliennes Alpha Ventus dans la mer du Nord au large des côtes allemandes. © Areva
Éoliennes offshore : mises en service en 2017
Une seconde alliance entre GDF Suez, Vinci et Areva a postulé sur trois sites : Tréport, Courseulles et Fécamp. GDF Suez a également déposé sa candidature pour le site de Saint-Brieuc, allié à SiemensSiemens, tandis que sur ce site, ils seront en concurrence avec le consortium Areva-Iberdrola. La compagnie espagnole a également postulé sur le site de Saint-Nazaire.
Qui sera choisi ? On connaîtra le nom des cinq lauréats en avril, avant les élections présidentielles, selon la ministre de l'Écologie.
Le champ d'éoliennes est planté dans des eaux peu profondes. Le courant électrique produit est acheminé vers un poste de transformation, en mer lui aussi, avant de rejoindre la côte. © Idé
Mais le chemin sera encore long. La faisabilité des projets devra être confirmée par les lauréats en octobre 2013 et un an plus tard, le gouvernement validera définitivement ces projets. La mise en place des premières éoliennes devrait avoir lieu en 2016, si le calendrier n'est pas retardé par différents problèmes (judiciaires, écologiques, etc.). C'est un an plus tard qu'elles seront progressivement mises en service.
La France rattrape son retard
Les 600 éoliennes mesureront près de 200 m de haut et représentent une puissance de 3.000 MW. Elles permettront ainsi à la France de rattraper son retard par rapport à quelques autres pays européens en matièrematière d'éolien offshore.
En mer, la Grande-Bretagne possède déjà une capacité de 1.600 MW environ et un nouveau parc - le London Array - à l'embouchure de la Tamise, devrait être partiellement mis en service avant cet été. Dans un premier temps, ce sont 175 éoliennes (630 MW) qui seront installées et qui s'ajouteront aux 517 que compte déjà le royaume.
Le Danemark, avec son projet Anholt de 111 éoliennes pour 400 MW et l'Allemagne qui devrait mettre en service cette année 80 turbines, sont également bien placés sur le marché de l'éolien en mer.