Le dirigeable du projet Pegasos vient de prendre l’air. Bardé d’instruments de mesure, cet engin sillonnera le ciel européen durant vingt semaines. Les données récoltées sur la qualité de l’air devraient permettre de mieux comprendre les mécanismes liant pollution de l'air et changement climatique. Il devrait passer au-dessus de la France durant le mois de juillet.

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    Le zeppelin du projet Pegasos peu de temps avant son décollage qui a eu lieu en Allemagne. © Forschungszentrum Jülich

    Le zeppelin du projet Pegasos peu de temps avant son décollage qui a eu lieu en Allemagne. © Forschungszentrum Jülich

    Les pays européens ont tous des politiques de réduction et de maîtrise des émissions atmosphériques, améliorant ainsi la qualité de l'airair. Mais une des inconnues majeures porteporte actuellement sur les mécanismes exacts entre qualité de l'air et changement climatique. Le projet Pegasos a pour objet de lever ce voile à l'échelle européenne.

    Pour cela, une campagne unique en son genre vient de démarrer le 4 mai 2012. Pendant vingt semaines, scientifiques et matériel de mesure survoleront l'Europe dans un ballon dirigeable de la société allemande Zeppelin Luftschifftechnik GmbH & Co KGKG. Ils traverseront seize pays dont l'Allemagne, les Pays-Bas, l'Italie, la Finlande et la France (le zeppelin fera une halte à Lyon du 11 au 13 juillet). Les mesures du dirigeabledirigeable seront alors croisées avec celles réalisées au sol par le Lidar, un laserlaser permettant de caractériser la pollution particulaire atmosphérique, du laboratoire de SpectrométrieSpectrométrie ionique et moléculaire (Lasim, université Claude BernardClaude Bernard Lyon 1).

    Certains instruments de mesure aspirent de l'air au travers des fenêtres. D'autres possèdent des sondes fixées sous la cabine, juste à côté d'un radiomètre spectral. © Forschungszentrum Jülich

    Certains instruments de mesure aspirent de l'air au travers des fenêtres. D'autres possèdent des sondes fixées sous la cabine, juste à côté d'un radiomètre spectral. © Forschungszentrum Jülich

    Mieux comprendre le réchauffement climatique

    Durant toute la campagne, les mesures à bord du dirigeable seront couplées avec des mesures simultanées au sol. Les données collectées permettront de mieux décrire les panaches de pollution atmosphérique présents au-dessus de l'Europe et leur évolution lors de leur transport. Plus précisément, les scientifiques tenteront de quantifier les interactions et rétroactions entre pollution atmosphérique et changement climatiquechangement climatique, de perfectionner les outils numériquesnumériques de simulations de qualité de l'air et d'évolution climatique et de fournir des préconisations pour de futures réglementations européennes.

    Pegasos est financé par la Commission européenne sur la période 2011 -2014. Coordonné par Spyros Pandis de la Fondation pour la recherche et la technologie en Grèce, ce projet regroupe 26 instituts de recherche intéressés par les problèmes de qualité de l'air et de climat issus de 16 pays. En France, trois laboratoires sont impliqués :

    • le laboratoire de Glaciologie et géophysique de l'environnement (LGGE, université Joseph FourierJoseph Fourier) ;
    • le laboratoire Atmosphères, milieux, observation spatiale (Latmos/IPSL, universités Pierre et Marie CurieMarie Curie et Versailles Saint-Quentin-en-Yvelines) ; 
    • l'institut de recherches sur la CatalyseCatalyse et l'environnement de Lyon (Ircelyon, université Claude Bernard Lyon 1).