La poussière du désert du Sahara (Afrique) pourrait avoir un impact sur les précipitations et les nuages aussi bien en Afrique qu'à travers l'Atlantique Nord tropical, d'après une étude menée par Natalie Mahowald et Lisa Kiehl, de l'Université de Californie (Santa Barbara, Etats-Unis).

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L'action de la poussière du Sahara sur le climat

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Les nuages jouent un rôle pivot en reflétant et absorbant les rayons du Soleil ainsi que les rayonnements émis par la surface terrestre. L'interaction entre nuages et aérosols minéraux (particules de poussière dans l'air) est importante pour la compréhension du changement climatique, fait remarquer Mahowald.

Les particules de poussière constitueraient des surfaces auxquelles la vapeur d'eau se fixe dans les nuages de basse altitude et autour desquelles se forment des cristaux de glace dans les nuages de haute altitude.

Dans les nuages de faible altitude, tels que les cumulus et les strato-cumulus, près du désert du Sahara, l'eau se fixe aux particules de poussière. De hautes concentrations en poussière peuvent avoir pour effet de supprimer les précipitations et de renforcer la sécheresse par la dispersion de l'eau parmi les particules de poussière. Cette dispersion empêche en effet les gouttelettes de devenir suffisamment lourdes pour tomber. D'où une plus grande quantité de nuages minces et bas et moins de précipitations.

Dans les nuages de haute altitude, les cirrus et les cirro-stratus notamment, au-dessus des régions plus humides situées au sud du désert, des cristaux de glace se forment autour des particules de poussière. Les lourdes particules de glace ainsi créées tombent. D'où plus de pluie et une réduction de la quantité totale de nuages de haute altitude.

La poussière originaire d'Afrique du Nord, où s'étend le désert, a augmenté dans l'atmosphère depuis les années 60, peut-être en raison de l'activité humaine, avancent les scientifiques.