La concentration atmosphérique en dioxyde de carbone devrait atteindre 400 ppm en mai 2013 ! À titre indicatif, avant l’ère industrielle, elle n’avait pas dépassé le seuil de 300 ppm sur 800.000 ans…

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    Suivi temporel de la concentration de CO2 dans l'atmosphère. Les membres de la Scripps Institution of Oceanography s'attendent à ce que l'on dépasse les 400 ppm en mai 2013. © Scripps Institution of Oceanography

    Suivi temporel de la concentration de COdans l'atmosphère. Les membres de la Scripps Institution of Oceanography s'attendent à ce que l'on dépasse les 400 ppm en mai 2013. © Scripps Institution of Oceanography

    L'alerte est lancée : au mois de mai, la concentration en CO2 pourrait bien atteindre la valeur symbolique de 400 ppmppm dans une grande partie de l'hémisphère nord. L'information vient des relevés de concentration effectués au Mauna Loa Observatory. Ce dernier fournit la plus longue série de mesures continues de la concentration de CO2 dans l'atmosphère. La première mesure, effectuée par Charles David Keeling en mars 1958, affichait une concentration de 316 ppm. Sur les 800.000 dernières années, hors ère industrielle, la concentration de CO2 n'a jamais dépassé 300 ppm.

    Si ces mesures ne rendent compte que de l'évolution de la concentration sur le dernier demi-siècle, on estime qu'avant la révolution industrielle, la concentration de gaz carbonique n'excédait pas 280 ppm. D'après RalphRalph Keeling, qui a repris le flambeau de son père, si l'on continue à ce rythme, nous devrions atteindre 450 ppm d'ici quelques décennies. Les scientifiques pensent que le dernier taux de CO2 dans l'atmosphère aussi élevé remonte au Pliocène, voilà plus de trois millions d'années.

    Si les prévisions visent le mois de mai, c'est parce que la courbe de Keeling évolue en dents de scie. La concentration de gaz carboniquegaz carbonique est minimale en hiver, et les pics se produisent en général au mois de mai. Si le seuil des 400 ppm est symbolique, il sert de signal d'alarme pour rappeler qu'il faut à tout prix réduire les émissionsémissions de gaz à effet de serre maintenant si l'on veut éviter l'augmentation critique de 2 °C pour 2100.