L’établissement d’une base permanente sur la Lune demandera d’y trouver d’importantes ressources en eau. On en cherchait dans certains cratères installés aux pôles mais des chercheurs français et américains viennent d’en trouver, bien qu’en faible quantité, partout ou presque et en surface...

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    A gauche, une vue su sol lunaire en infrarouge. A droite, la même zone avec, en bleu, les minéraux riches en eau détectés par le Moon Mineralogy Mapper de la sonde Chandrayaan-1. Crédit : ISRO/NASA/JPL-Caltech/USGS/Brown Univ.

    A gauche, une vue su sol lunaire en infrarouge. A droite, la même zone avec, en bleu, les minéraux riches en eau détectés par le Moon Mineralogy Mapper de la sonde Chandrayaan-1. Crédit : ISRO/NASA/JPL-Caltech/USGS/Brown Univ.

    Envoyer une mission habitée sur Mars pour y partir à la recherche de traces de vie, même fossilefossile, passera probablement par l'établissement préalable d'une base lunaire pour y rôder hommes et matériel. Mais une telle base nécessite des ressources en eau pour de très longs séjours.

    La Lune semblait jusqu'ici désespérément sèche, sauf peut-être au fond de certains cratères polaires ne voyant jamais la lumière du Soleil depuis des centaines de millions d'années au moins et où on pouvait espérer trouver des dépôts de glaces accumulés par les chutes de comètes.

    L'Univers vient une fois de plus de déjouer les prédictions humaines car les analyses des données fournies récemment par les sondes Chandrayaan-1 et Epoxi indiquent que la surface lunaire contiendrait l'équivalent d'un demi litre d'eau par hectare en moyenne, selon l'un des chercheurs auteurs de cette découverte, le Français OlivierOlivier Groussin, du Laboratoire d'astrophysiqueastrophysique de Marseille.

    Cette découverte n'a été possible que parce que la signature des moléculesmolécules d'eau dans le domaine de l'infrarougeinfrarouge a enfin pu être obtenue par les instruments des sondes spatiales survolant la Lune, notamment celui nommé Moon Mineralogy Mapper équipantChandrayaan-1. Sur Terre, l'atmosphèreatmosphère est opaque dans la bande où cette signature spectrale serait observable.

    De l'eau, oui, mais en faibles quantités

    Cette eau pourrait trouver son origine dans le flot de protonsprotons H+ du vent solairevent solaire frappant la surface de la Lune. Ces particules commenceraient à libérer des atomesatomes d'oxygèneoxygène O présents dans les minérauxminéraux lunaires puis se combineraient à eux pour former des molécules H20 et OH. Au final, les molécules d'eau se fixeraient dans les zones du régoliterégolite lunaire où l'éclairage du Soleil est rasant et la température plus basse.

    Il semble peu probable, vu les estimations actuelles, que la quantité d'eau présente soit suffisante pour établir une base lunaire permanente en n'importe quel point de la surface lunaire. Mais cette découverte renforce l'idée que la Lune peut stocker de l'eau au fond de ses cratères. LCross ne devrait pas tarder à nous en apprendre plus sur cette question importante pour la colonisation du système solairesystème solaire.