Avec le time laps, les photographes talentueux disposent désormais d'une nouvelle technique pour accélérer les phénomènes naturels assez lents. Le procédé s'adapte particulièrement aux mouvements de la voûte céleste.
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Time laps : c'est le nom d'un procédé consistant à réaliser une vidéo en additionnant une multitude d'images prises à intervalles réguliers. Le résultat est spectaculaire, visualisant en quelques secondes des modifications qui se déroulent sur plusieurs heures. Futura-Sciences avait déjà présenté il y a presque un an une série de vidéos rassemblées sous le thème « quand les champignons poussent en quelques secondes ». On y voyait s'élever une forêt de Psilocybe cubensis, des champignonschampignons hallucinogènes, une Pleurotus ostreatus déployer ses tentacules ou encore toute une série de champignons s'épanouissant à grande vitesse.
Autre occasion de mettre en valeur la technique du time laps : une vidéo de Stéphane Guisard concernant le télescope Gemini Sud. Photographiant en même temps l'intérieur et l'extérieur de la coupole, cet astrophotographe fait vivre en quelques minutes une nuit d'observation avec un très grand télescope installé sous le magnifique ciel du Chili. Un autre amoureux des beautés célestes, Dustin Farrell, vient de réaliser une magnifique séquence animée où la Terre et le ciel nous étourdissent.
Beaucoup de technique et un zeste de chance
La création des time laps est particulièrement complexe. Il faut dans un premier temps réaliser des centaines, voire des milliers d'images très régulièrement, en espérant que rien n'interrompra inopinément les prises de vues. Les photographes ne sont jamais à l'abri d'une panne de matériel, sans parler des brusques changements des conditions météorologiques. L'arrivée de nuagesnuages condamne par exemple toute tentative d'obtenir une nuit complète sous les étoiles.
Une fois tous les clichés obtenus, il faut les assembler à l'aide d'un logiciellogiciel adapté, et l'ajout d'un fond sonore est toujours le bienvenu. Si la technique est désormais bien maîtrisée par les spécialistes, la qualité esthétique des images reste primordiale. C'est pourquoi le photographe doit faire preuve d'imagination en recherchant des sites particulièrement photogéniques.
Dustin Farrell a mis un an à rassembler des images prises depuis les alentours de sa maison en Arizona. Mais il a également réalisé des séquences dans le parc de Goblin Valley, un site désertique réputé pour ses rochers spectaculaires et c'est dans le Natural BridgesBridges National Monument qu'il s'est rendu pour avoir en premier plan de belles arches naturelles. Dans son film, un futur robotrobot de la Nasa fait même une apparition ! Particulièrement novateur, Dustin Farrell a également utilisé la technique du travelling, déplaçant son appareil photo lentement au cours des séquences de prises de vues pour les rendre encore plus spectaculaires.
Place au spectacle. Laissez-vous maintenant envelopper par la magie de Landscapes : Volume One.