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- Découvrez les plus belles images du ciel profond
Ce mois de janvier placé sous le signe de l'astronomie nous permet de découvrir les secrets de notre Univers. Impossible de passer sous silence la plus étonnante nébuleuse du ciel, celle de la Tête de Cheval. Commençons par planter le décor céleste. La constellation d'Orion se reconnaît facilement à sa forme caractéristique de sablier, délimité par les étoiles Bételgeuse, Bellatrix, Rigel et Saiph. Le rétrécissement central est constitué de trois étoiles alignées, Alnitak, Alnilam et Mintaka. C'est à la verticale d'Alnilam qu'on peut retrouver M 42, la belle nébuleuse d'Orion accessible visuellement avec une paire de jumelles. Cette nébuleuse concentre les regards de tous les astronomesastronomes amateurs, passage incontournable pour celui qui veut se lancer dans l'observation du ciel profond.
M 42 fait oublier qu'une autre merveille céleste beaucoup plus discrète niche à quelques encablures. Pour cela il faut remonter vers la brillante Alnitak, une étoile noyée dans une nébuleuse rose composée d'hydrogène ionisé. Juste devant la nébuleuse se détache un grand nuagenuage sombre chargé en poussière à la forme évocatrice de tête de cheval.
La nébuleuse de la Tête de Cheval se situe à côté de l'étoile Alnitak, dans la constellation d'Orion. © DR
Une ressemblance frappante
La découverte de la nébuleuse de la Tête de Cheval a été faite fortuitement il y a un peu plus d'un siècle sur une photographiephotographie de la constellation d'Orion. Dans son catalogue des nuages sombres qu'il se plaisait à appeler des taches d'encre, l'astronome américain Edward Barnard l'enregistra sous le numéro B 33. Beaucoup des nuages catalogués par Barnard sont des globules de Bok, des régions froides où un effondrementeffondrement gravitationnel va donner naissance à des proto-étoilesproto-étoiles. D'autres nébuleuses obscures parsèment la voûte céleste, comme par exemple les filaments sombres qui découpent en trois pétalespétales Messier 20, la fleur céleste. Mais aucune n'est aussi évocatrice que B 33.
À 1.500 années-lumièreannées-lumière de nous, cet équidé céleste se laisse difficilement apprivoiser. Les observateurs munis de gros télescopestélescopes d'au moins 40 centimètres de diamètre gardent un souvenir ému de sa silhouette se détachant faiblement. Comme toujours ce sont les photographies qui restituent le mieux son aspect ; l'image ci-dessous a été réalisée depuis un observatoire installé sous le ciel préservé de l'Arizona, à l'aide d'un télescope de 60 centimètres de diamètre.