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- Découvrez les images de la planète Mars
Exactement sept ans après l'alunissage réussi d'Apollo 11, la Nasa franchissait une nouvelle étape dans l'exploration du Système solaire en posant délicatement la sonde Vikingsonde Viking 1 dans le bassin de Chryse. L'engin de près de 600 kilogrammes et de 2 mètres d'envergure aurait dû toucher le sol martien le 4 juillet 1976, date du bicentenaire américain, mais la zone d'atterrissage s'avéra trop accidentée vue depuis l'orbite martienne. Les seize jours suivants furent mis à profit pour trouver un nouveau point de chute.
Premier réflexe pour Viking 1 quand il se pose le 20 juillet 1976 : regarder ses pieds pour vérifier qu'il ne s'enfonce pas. © Nasa
Viking 1 se posa donc le 20 juillet à 11 h 53 TU. La première image qu'il retransmit fut celle de ses pieds car les scientifiques craignaient que le sol ne soit constitué de sablessables mouvants. Ce n'était pas le cas et rapidement le robotrobot envoya des clichés d'une plaine caillouteuse. Le célèbre exobiologiste Carl Sagan, qui faisait partie de l'équipe de scientifiques à l'origine de la mission Viking, a raconté dans son livre CosmosCosmos comment il a vécu ces instants : « Je me souviens être resté pétrifiépétrifié devant les premières images qui nous découvrirent l'horizon martien. Ce monde ne m'était pas étranger. Je connaissais déjà ces paysages. Je les avais vus dans le Colorado, en Arizona et dans le Nevada. Des rochers, des dunes, et dans le lointain une hauteur, un décor aussi naturel pour nous que bien des régions de la Terre ».
Chaque robot Viking était doté d'un bras mobile destiné à prélever et analyser des échantillons de sol dans l'espoir d'y trouver des molécules organiques. © Nasa
Le début d'une grande aventure
Pendant six ans et cent seize jours, Viking 1 transmettra quantité d'images et d'informations en direction de la Terre, sans parvenir à détecter avec certitude la présence de molécules organiques. Mais comme le soulignait alors Carl SaganCarl Sagan, les contraintes pour un atterrissage sûr étaient telles que les quelques sites retenus étaient sans doute les moins intéressants : pas trop accidentés, épargnés des ventsvents violents et proches de l'équateuréquateur pour faciliter les communications avec la Terre et échapper aux températures polaires glaciales qui risquaient de paralyser les instruments à bord.
Malgré cela, Viking 1 (et son jumeaujumeau Viking 2Viking 2) aura révolutionné notre vision de la Planète rouge. Ce robot immobile sera le précurseur d'une véritable armada car depuis trente-cinq ans les sondes et les rovers se succèdent sur Mars, à l'image de l'infatigable OpportunityOpportunity qui a déjà parcouru plus de 30 kilomètres dans Meridiani PlanumPlanum. À n'en pas douter l'exploration martienne fait toujours autant rêver les Terriens, comme en témoignent les projets Curiosity et ExoMarsExoMars.