Pour la quatrième mission habitée chinoise, une femme fait partie de l’équipage de trois taïkonautes qui a décollé samedi pour une mission d’une dizaine de jours à destination du module orbital Tiangong-1.
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Quarante-neuf ans après le vol historique de la Russe Valentina Terechkova, première femme cosmonaute de l'histoire (16 juin 1963), la Chine est la troisième nation après l'URSS et les États-Unis à envoyer par ses propres moyens une femme dans l'espace. Liu Yang est assurée de devenir une héroïne comme l'a été en son temps Valentina TerechkovaValentina Terechkova. Il faudra attendre l'année 1983 pour que les Américains lancent à bord de la navette ChallengerChallenger leur première astronaute, Sally Ride. Quant aux Européens...
Ce 16 juin, la Chine a lancé le véhicule spatial Shenzhou-9 à destination du module orbital Tiangong-1Tiangong-1 pour une mission sans précédent, représentant une étape cruciale pour le programme spatial chinois. Premier équipage à destination de Tiangong-1, mis en orbite en septembre 2011, ce module préfigure la génération suivante d'éléments qui seront utilisés pour construire la future station spatiale chinoise. Le simple fait que ce module soit en orbite depuis 9 mois et toujours fonctionnel est déjà un succès pour la Chine.
L'équipage de Shenzhou-9, avec à gauche la première taïkonaute Liu Wang et ses deux collègues, Jing Haipeng et Liu Wang (à droite). © Xinhua/Li Gang
Une nouvelle pierre pour la station spatiale chinoise
Cette quatrième mission habitée est une étape préparatoire de plus à l'assemblage et l'utilisation de la future station spatiale que la Chine compte construire à partir de 2020. Tout l'intérêt de cette mission est de démontrer qu'après l'amarrage automatique de Shenzhou-8, l'équipage de ShenzhouShenzhou-9 peut réaliser le premier amarrage habité mais aussi le transfert de deux de ses membres à bord de Tiangong-1 pour y séjourner plusieurs jours.
Cette mission aborde la question des effets psychologiques d'un petit séjour dans l'espace, avec en prime la gestion d'une séparationséparation de l'équipage en deux équipes. Deux des trois taïkonautes, en effet, séjourneront à bord de Tiangong-1 pour une duréedurée non précisée tandis que le troisième restera à bord de Shenzhou-9 pour gérer une éventuelle situation d'urgence. Les deux équipages devront donc subvenir à leurs propres besoins et s'occuper chacun séparément.