Un homme d'affaires asiatique vient de faire ses emplettes au Bourget et a commandé un A320 Prestige, version privée du biréacteur d'Airbus Industrie. Pour l'avionneur, ce n'est pas une très grande affaire, mais en ces temps de crise, Airbus tient à le faire savoir.

au sommaire


    Pour l'instant, l'actualité du Salon de l'Aéronautique et de l'Espace se polarise sur les commandes d'Airbus. Après Qatar Airways, Vietnam Airlines et Cebu Pacific lundi, voici ZestAir, la compagnie philippine, qui s'est inscrite mardi au tableau de chasse de l'avionneur européen avec, il est vrai, un achat bien modeste d'un seul A320.

    Mercredi, AirAsia a passé une commande ferme pour dix A350. En tout, Airbus Industrie en est à 58 commandes trois jours après le début du salon, ce qui est considéré comme un bon signe le contexte actuel.

    Entre-temps, un client anonyme dont on nous dit seulement qu'il est asiatique, s'est offert aussi un A320 mais en version Prestige, c'est-à-dire un jet privé. Il est vrai que les appareils concurrents sont parfois un peu justes. Chez Dassault Falcon Jet, l'appareil le plus grand de la gamme, le récent Falcon 7X, triréacteur, n'offre qu'une cabine de 11,92 mètres de longueur, 2,38 mètres de largeur et 1,89 mètre de hauteur.

    L'A320 Prestige, vu de l'intérieur. Il est spacieux, confortable, pourquoi s'en priver ? © Airbus

    L'A320 Prestige, vu de l'intérieur. Il est spacieux, confortable, pourquoi s'en priver ? © Airbus

    Personnalisation sur demande

    Ne serait-ce qu'en largeur, l'A320 offre 3,70 mètres et la surface disponible en cabine est de 96 mètres carrés, ce qui est tout de même plus commode. Le tarif ne figure sur aucune étiquette mais on sait que la version commerciale est facturée en moyenne 73 millions de dollars (53 millions d'euros).

    Cet A320 est le haut de gamme de la famille, qui comprend également l'A318 Elite, d'entrée de gamme, et l'ACJ (Airbus Corporate Jetliner)). L'A330 et l'A340 sont eux aussi déclinés en versions VIP, pour 60 à 90 passagers. Le plus gros des Airbus, l'A380, peut aussi, sur demande, être customisé.

    Un tel appareil est actuellement en chantier, commandé en 2007 par le prince saoudien Alwaleed bin Talal bin Abdulaziz Al-Saud, et sera livré l'an prochain contre 485 millions de dollars (350 millions d'euros). A la demande du propriétaire, la soute à bagages a été aménagée en espace habitable, ajoutant un pont à cet appareil qui en compte déjà deux.

    L'aménagement comportera entre autres une vingtaine de chambres-appartements pour les invités, une salle de concerts, un espace récréatif dont le sol sera constitué d'un écran montrant le paysage défilant sous l'avion en vol, et d'un lieu de culte virtuel s'orientant automatiquement vers la Mecque. Jusqu'à la livraison de cette commande, le prince et sa famille devront se contenter de leur vieux Boeing 747-400.