Avec le lancement de Falcon 9 et Dragon prévu en février, SpaceX va donner le coup d’envoi des vols de démonstrations Cots à destination de la Station spatiale internationale. Une capsule qui pourrait être utilisée à l’avenir pour transporter des humains jusqu’à Mars.


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    Choisie en 2006 par la Nasa et mise en concurrence avec Orbital Sciences pour fournir un service de transport spatial privé, la société SpaceX s’apprête à envoyer sa capsule Dragon s’amarrer à l’ISS. © SpaceX

    Choisie en 2006 par la Nasa et mise en concurrence avec Orbital Sciences pour fournir un service de transport spatial privé, la société SpaceX s’apprête à envoyer sa capsule Dragon s’amarrer à l’ISS. © SpaceX

    L'année 2012 montrera si les États-Unis avaient raison en 2006 de prendre la décision de confier à deux entreprises privées des contrats de livraison de fret à destination de la Station spatiale internationale pour remplacer la navette. Malgré l'incertitude sur la date de lancement, SpaceXSpaceX se prépare à lancer en février sa capsule Dragon pour réaliser son deuxième vol de démonstration Cots, le premier vers l'ISSISS avec un possible amarrage.

    Cette capsule, dont le premier tir a été réalisé avec plus ou moins de succès en décembre 2010, sera cette fois-ci équipée d'une paire de panneaux solaires déployables, qui produiront jusqu'à 5.000 watts de puissance.

    Chose étonnante, la Nasa n'avait encore jamais utilisé de panneaux solaires pour ses programmes de vols habitésvols habités. Des capsules Mercury et Gemini aux missions ApolloApollo et au programme des navettes spatiales, les Américains ont toujours préféré les batteries ou les piles à combustibles. Le choix se justifiait à l'époque par la faible durée des séjours dans l'espace mais aujourd'hui SpaceX compte utiliser sa capsule pour envoyer des humains sur Mars.

    Mis au point et construits par SpaceX, les panneaux solaires de Dragon sont ici testés sous une lumière artificielle simulant celle du Soleil. © Roger Gilbertson/SpaceX

    Mis au point et construits par SpaceX, les panneaux solaires de Dragon sont ici testés sous une lumière artificielle simulant celle du Soleil. © Roger Gilbertson/SpaceX

    Réduire la dépendance aux Russes

    Pour la puissance et la capacité opérationnelle, l'énergie solaire offre un avantage indéniable sur les batteries. La combinaison des deux permet un bon rendement : lorsque la capsule passe dans l'ombre de la Terre, les batteries prennent le relais et les panneaux sont rechargés dès que l'engin retrouve la lumière solaire.

    Le coup d'envoi des vols de démonstrations Cots est une bonne nouvelle pour le programme ISS. En mai ce sera au tour d'Orbital Sciences d'envoyer son cargo Cygnus s'amarrer à la Station.

    Le ravitaillement et la rotation des équipages de la Station, dont l'exploitation est prévue au moins jusqu'en 2020, dépend fortement des capacités russes et des deux autres vaisseaux ravitailleurs, l'ATV européen et le HTV japonais. Or, depuis plus d'un an les Russes ont d'indéniables problèmes dans la qualité de la constructionconstruction de leurs lanceurslanceurs, ce qui s'est traduit par une invraisemblable série noire de sept échecs depuis décembre 2010 et la production des cargos ATVATV a été arrêtée en mars 2011.