Trois nouveaux astronautes ont rejoint la Station spatiale internationale en un temps record d’à peine six heures, après leur lancement jeudi 28 mars. Ils y séjourneront jusqu’en septembre 2013.

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    En mars, l'activité autour de la Station spatiale internationale (ISS) a été intense. Les contrôleurs au sol ont dû gérer et planifier l'amarrage puis l'arrivée de la capsule Dragon de SpaceXSpaceX, ainsi qu'une rotation d’équipage avec le retour sur Terre des astronautes de l'Expedition 34.

    Un 35e équipage vient de prendre le relais à bord de l'ISS. Il est composé de deux cosmonautes russes, l'expérimenté Pavel Vinogradov qui a volé sur MirMir, et Aleksandr Misurkin ici en première mission, et de l'Américain Christopher Cassidy, un vétéran des forces spéciales ayant servi en Afghanistan.

    Quelques jours avant son lancement, la capsule Soyouz est mise sous la coiffe de son lanceur. © Nasa

    Quelques jours avant son lancement, la capsule Soyouz est mise sous la coiffe de son lanceur. © Nasa

    Pour ce vol, l'équipage a atteint la Station spatiale seulement six heures après son décollage, grâce à une nouvelle procédure qui réduit de 45 heures le temps de trajet vers l'ISS. Après un décollage à 20 h 43 (TU) du cosmodrome de BaïkonourBaïkonour, au Kazakhstan, la capsule SoyouzSoyouz s'est amarrée au complexe orbitalcomplexe orbital à 2 h 28 (TU). Une fois en orbite, la capsule n'avait plus que 1.600 kilomètres à parcourir avant de rejoindre la Station, ce qu'elle a fait en quatre orbites autour de la Terre.

    Si c'est la première fois que cette procédure rapide est utilisée pour envoyer des hommes à bord de l'ISS, la manœuvre a été testée et rodée à plusieurs reprises lors de précédents lancements de cargos Progress, en août et octobre 2012, ainsi qu'en février 2013.

    Un décollage de nuit pour les trois astronautes de l'Expedition 35, observé depuis la Station spatiale internationale (image de droite). © Carla Cioffi, Nasa

    Un décollage de nuit pour les trois astronautes de l'Expedition 35, observé depuis la Station spatiale internationale (image de droite). © Carla Cioffi, Nasa

    Sans surprise, l'équipage a exprimé sa satisfaction. Comme le souligne Vinogradov qui, à 59 ans est l'un des cosmonautes russes les plus expérimentés après avoir séjourné 197 jours à bord de la station Mir (entre 1997 et 1998) et de l'ISS (en 2006), « ce temps de vol ainsi raccourci présente plusieurs avantages pour l'équipage ». En effet, cela lui permet d'arriver en meilleure forme pour réaliser la procédure d'amarrage avec la Station spatiale. Il faut savoir que les astronautes en route pour l'ISS commencent à ressentir les effets les plus prononcés de l'apesanteurapesanteur après quatre à cinq heures de vol.

    Cette réduction du temps de trajet présente aussi un intérêt scientifique non négligeable, et notamment les sciences de la vie. Elle offre l'opportunité à la capsule russe de livrer des matériaux biologiques supportant mal les longs voyages avant qu'ils ne s'altèrent, pour réaliser des expériences à bord de l'ISS.