D'après les calculs du logiciel Nafcom, utilisé par la Nasa pour estimer les coûts de ses lanceurs et de ses satellites, le secteur privé peut faire aussi bien qu'elle pour beaucoup moins cher.


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    En décidant de privatiser l’accès à l’espace, le président américain faisait le pari qu'à terme, la Nasa réaliserait de substantielles économies. Cette idée, récurrente dans le spatial, que la concurrence amène, enfin, à une réduction des coûts d'accès à l'espace sans pour autant sacrifier la sécurité, est peut-être en train de se réaliser.

    Lorsque les États-Unis abandonnent l'ère des navettes et le programme Constellation de retour sur la Lune, deux partenariats public-privé sont mis en place, dont l'objectif est de favoriser le développement de nouveaux systèmes de transport spatial pour des Hommes et du fret. Restait à savoir si cette nouvelle stratégie allait être payante pour le contribuable américain. Même si aujourd'hui aucun de ces nouveaux lanceurs n'est en service (seul SpaceXSpaceX a réussi un vol de démonstration), une première étude réalisée par la Nasa montre que le secteur privé peut atteindre cet objectif.

    SpaceX dix fois moins cher ?

    Il est encore trop tôt pour dire si les économies d'échelles attendues seront au rendez-vous. Mais l'outil d'estimation des coûts de la Nasa (Nafcom) montre que le lanceur Falcon-9 que développe actuellement SpaceX dans le cadre du partenariat public-privé Cots revient moins cher que si la Nasa en avait la maîtrise d'œuvre ! D'après cet outil, l'approche contractuelle de la Nasa montre que le coût du développement de Falcon 9 aurait été de quelque 4 milliards de dollars. En comparaison, Nafcom estime que SpaceX dans le cadre de Cots a pu le faire pour seulement 1,7 milliard de dollars.

    Pourtant la différence est encore plus grande. Chez SpaceX, en effet, on estime que son lanceur lui revient à environ 300 millions de dollars, auxquels on doit ajouter les 90 millions du développement du Falcon-1Falcon-1, qui a servi à qualifier le moteur Merlin du Falcon-9. Cette entreprise aurait donc développé son lanceur pour un coût dix fois moins élevé que ce qui aurait été nécessaire à la Nasa !

    La Nasa va s'attarder à comprendre la différence entre les estimations de Nafcom et les affirmations de SpaceX... Ce logiciellogiciel reste un logiciel. Bien que s'appuyant sur une base de donnéesbase de données forte de nombreux paramètres techniques qui bénéficient des apports de divers programmes des plus anciens aux plus récents, il existe une certaine subjectivité dans l'estimation des coûts.