Lorsqu'un couple rencontre des problèmes pour avoir un enfant, les causes de leur infertilité peuvent être strictement féminines ou masculines, ou bien partagées. Ce sont les examens médicaux qui permettent de le savoir.

Ovulation. © Tefi - Shutterstock

Ovulation. © Tefi - Shutterstock

1 -  Les examens possibles

Pour savoir si une femme ovule normalement, elle peut tout d'abord établir sa courbe de température ; il suffit pour cela de prendre sa température au réveil, tous les matins. Normalement, l'ovulation conduit à une augmentation de température en milieu de cycle de l'ordre de 0,5 °C (par exemple, un passage de 36,7 °C à 37,2 °C). L'absence d'augmentation de température peut être le signe d'une absence d'ovulation. Pour savoir plus précisément si l'ovulation a lieu ou non, un bilan hormonal peut être réalisé. Ces bilans hormonaux sont effectués en laboratoire ; ils utilisent soit le sang soit l'urine de la patiente. L'échographie peut servir à visualiser les trompes et à détecter éventuellement un problème d'obstruction des trompes.

D'autres méthodes d'imagerie médicale peuvent être utilisées, comme l'hystérographie : cette technique consiste à introduire un liquide pour mieux visualiser l'intérieur de l'utérus et des trompes. Enfin, une étude de la glaire cervicale peut être effectuée. Elle permet de savoir si la glaire est favorable aux spermatozoïdes.

2 - Les causes

Les causes de l'infertilité féminine sont diverses. On trouve notamment :

- Les troubles de l'ovulation : elles concernent des personnes dont les règles sont très irrégulières voire absentes. La courbe de température ne montre pas d'augmentation en milieu de cycle. Les dosages hormonaux montrent généralement une faiblesse des oestrogènes et une progestérone absente. Ceci s'observe lorsque les ovaires ne remplissent pas leur fonction hormonale : c'est ce qui arrive en cas de ménopause précoce et de syndrome de Turner. Le diabète, l'obésité, le tabagisme, une insuffisance rénale ou une anomalie des glandes surrénales conduisent aussi à des troubles de l'ovulation. Le syndrome des ovaires polykystiques peut lui aussi perturber l'ovulation : les règles sont très espacées et souvent douloureuses ; à l'échographie, les ovaires présentent de nombreux follicules. Les femmes qui ovulent tardivement dans le cycle peuvent aussi rencontrer des difficultés à procréer.

Image du site Futura Sciences
Observation de Chlamidiae dans des cellules humaines.
Les chlamidiae sont des micro-organismes qui parasitent les cellules à l'intérieur desquelles elles se développent.
Source : Wikipedia, article chlamidia, image provenant de l'administration américaine, domaine public.

- L'obstruction des trompes : elle peut être consécutive à une salpingite (infection des trompes) ou à une endométriose. Les microbes impliqués dans les salpingites sont les chlamydiae et les gonocoques. L'endométriose a lieu lorsque des fragments de muqueuse utérine se retrouvent en-dehors de l'utérus : ils peuvent se remplir de sang et former des nodules.

- Une affection de l'utérus : les polypes, fibromes et malformations de l'utérus peuvent limiter la fertilité.

- Une glaire cervicale défaillante, peut empêcher la mobilité des spermatozoïdes. Ceci peut arriver en cas d'infection du col de l'utérus, par des mycoplasmes ou des chlamydiae.

- L'âge : pour de nombreuses raisons, les femmes ont eu tendance à repousser l'âge de leur première grossesse. Or, la fertilité décroît fortement à partir de 37 ans. Ce paramètre n'est pas toujours pris en compte par certaines femmes qui attendent la quarantaine pour faire leur premier enfant.

- Un blocage psychologique : parfois, on ne trouve aucune cause d'infertilité. Certaines femmes tombent enceintes spontanément après avoir adopté un enfant : il se peut qu'elles aient fait un blocage à l'idée de devenir mère. Comme le cerveau influence le fonctionnement de l'hypothalamus, on peut penser que le psychisme joue aussi un rôle.