Certains produits dopants comme l'hormone de croissance ou le sang (utilisé en transfusion) sont sécrétés naturellement par l'organisme, ce qui rend parfois leur dépistage difficile.

Cellules sanguines. © Qimono, Pixabay, DP

Cellules sanguines. © Qimono, Pixabay, DP

Analyse de l’hormone de croissance

Une autre grosse molécule utilisée dans le dopage est l'hormone de croissance. Cette protéine est sécrétée par l'hypophyse et stimule la croissance chez les humains et autres vertébrés. Elle peut être synthétisée artificiellement (elle est alors appelée somatropine). Utilisée comme produit dopant, elle augmente la masse musculaire et aide à la récupération ; mais elle présente des effets secondaires en provoquant une augmentation de la taille des os.

L’hormone de croissance humaine est une protéine comportant des acides aminés. © DR

L’hormone de croissance humaine est une protéine comportant des acides aminés. © DR

Sa détection est difficile car il faut la différencier de l'hormone de croissance naturellement secrétée par l'organisme. Le premier test de dépistage à grande échelle a été effectué lors des Jeux olympiques d'Athènes en 2004 ; il utilise l'électrophorèse capillaire (les ions migrent à l'intérieur d'un tube capillaire, à peine plus gros qu'un cheveu) couplée à un spectromètre de masse.

Déceler le dopage par transfusion sanguine

La transfusion autologue est une technique qui consiste à se faire prélever du sang dans le but de se le réinjecter, beaucoup plus tard si nécessaire, après congélation.

Ainsi, lorsque le sportif aura effectué son prélèvement, il va synthétiser du sang pour remplacer celui qui a été prélevé. Quand on lui réinjecte son propre sang, qui contiendra davantage de globules rouges (qui sont les transporteurs d'oxygène dans le sang), ce sera comme s'il était en pleine possession de ses moyens, capable de transporter une plus grande quantité de l'oxygène nécessaire pour un effort soutenu ou à haute altitude. Cette méthode a été très utilisée, notamment lors des Jeux olympiques d'été de 1984, aux États-Unis. Elle est difficile voire impossible à détecter.

Tyler Hamilton a mis un terme à sa carrière suite à plusieurs contrôles positifs au dopage. © DR

Tyler Hamilton a mis un terme à sa carrière suite à plusieurs contrôles positifs au dopage. © DR

Lors d'une transfusion homologue, le sang provient d'un donneur humain dont le groupe sanguin est compatible avec celui du receveur. Ces cas de dopage sont plus faciles à déceler, cela a été le cas pour le coureur cycliste américain Tyler Hamilton. Les tests font intervenir des interactions antigènes/anticorps qui permettent de mettre rapidement en évidence une prise de sang externe. En effet, même du sang compatible mais provenant d'un autre individu possède des caractéristiques, qui comme dans le cas de la transplantation d'un organe, produit des réactions de type immunitaire.