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RT2012 : pont thermique, étanchéité à l’air et exigences de moyens
La règlementation thermique 2012 implique de nouvelles exigences de moyens, visant, une nouvelle fois, à favoriser les économies d'énergie. Point d'orgue de ces exigences : le pont thermiquepont thermique et l'étanchéitéétanchéité à l'air.
Traiter les ponts thermiques dans une maison permet d’obtenir une enveloppe du bâti performante, et par conséquent de réduire les déperditions énergétiques de manière drastique. © Isover
Le traitement des ponts thermiques
- Mdc8888 : « Bravo pour cette initiative d'une section dédiée à la RT 2012RT 2012. Je pense que je vais vous embêter dans les jours à venir, car des questions, j'en ai tout un sac... À commencer par les ponts thermiques, dans le cas d'une constructionconstruction neuve ou d'une rénovationrénovation à grande échelle : la nouvelle règlementation implique-t-elle que certaines solutions, telles que les rupteurs, soient interdites ? »
Les ponts thermiques peuvent se révéler très pénalisants pour la performance énergétique globale d'un bâtiment pourtant bien isolé. Aussi, la RT 2012 oblige-t-elle au traitement des ponts thermiques du bâti.
Le ratio de transmission thermique linéique moyen ne doit pas excéder 0,28 W/(m2.K). Pour ce faire, il est donc nécessaire de recourir à tout système de construction limitant les ponts thermiques structurels. Loin de disparaître, le rupteur de pont thermique fait plus que jamais partie des solutions possibles à mettre en œuvre afin d'obtenir une enveloppe de bâti performante. On pourra également compter sur des systèmes d'isolationisolation avec composants rupteurs de ponts thermiques, ou encore, des menuiseries à rupture de ponts thermiques.
Le traitement de l’étanchéité à l’air
- Deus : « Un peu novice, j'aimerais en savoir un peu plus sur le concept d'étanchéité à l'air et les solutions recommandées dans le cadre de la RT2012. »
« L'étanchéité à l'air est un des éléments indispensables pour atteindre l'objectif de consommation d'énergie primaireénergie primaire du bâtiment fixé à 50KWh/m2.an en moyenne. Il appartient au concepteur du projet de construction de mettre en œuvre toute solution constructive permettant de garantir le niveau d'exigence requis. » a rappelé Sofi29.
D'après la nouvelle règlementation thermique, la perméabilité à l'air des logements doit désormais se limiter à 0,6 m3/(m².h) en maison individuelle ou accolée et à 1 m3/(m².h) en logement collectif. À la réceptionréception du chantier, la mesure de l'étanchéité à l'air du bâtiment est réalisée par un opérateur agréé sauf si le constructeur, promoteur, etc. justifie d'une démarche de qualité de l'étanchéité à l'air du bâtiment auprès du ministère en charge de la construction. Cette démarche s'appuie sur un référentiel présentant les dispositions constructives, architecturales et organisationnelles par type de bâtiments construits. Ce référentiel fait l'objet d'un agrément par le ministre en charge de la Construction. Tout projet de construction conforme à ce référentiel garantit une étanchéité à l'air maximale conforme à la règlementation et ne fait donc pas l'objet d'une mesure systématique de l'étanchéité à l'air.
Le recours aux énergies renouvelables
- Neasol : « Pouvez-vous me donner des précisions sur l'article 30 du décret qui concerne la déduction possible de la production d'électricité à demeure ? »
La règlementation thermique 2012 prévoit que toute maison individuelle ou accolée recourt à une source d'énergie renouvelable, afin d'assurer une production d'eau chaude sanitaire. Le maître d'ouvragemaître d'ouvrage peut ainsi choisir parmi plusieurs solutions : ECS solaire thermique, raccordement à un réseau de chaleur fonctionnant >50 % EnREnR, ECS thermodynamique, pompe à chaleur ou encore microcogénération.
Cette production énergétique est toutefois limitée, comme l'indique Jorie88 : « Avec une production photovoltaïque, on a le droit de consommer 12 KWhep/(M2/an) de plus. On peut aussi traduire l'article 30 du décret, relatif à la déduction possible de la production d'électricité à demeure, en disant qu'on n'a pas le droit de déduire une production photovoltaïque supérieure à 12 KWhep/(M2/an). Le coefficient de conversion énergie primaire/énergie finaleénergie finale pour l'électrique est de 2,58. On peut donc en conclure qu'une déduction de 12 KWhep/(M2/an) équivaut en énergie finale à 12/2.58 = 4,6512 KWhep/(M2/an). Cette limitation (qui existe déjà dans le référentiel BBC-EffinergieBBC-Effinergie) sert à éviter que des petits malins se disent conformes avec des maisons gourmandes en énergie mais recouvertes de panneaux PV ».
Autres exigences de moyens
Toujours dans l'optique de réduire la consommation énergétiqueconsommation énergétique, la nouvelle règlementation thermique prévoit également la mise en œuvre pour chaque logement de systèmes permettant la mesure ou l'estimation des consommations par type d'énergie pour les postes de chauffage, refroidissement, ECS, prises et autres. Cet équipement spécifique doit pouvoir informer mensuellement l'occupant et cela à des fins pédagogiques de l'ensemble de ses consommations, poste par poste. Enfin, dans le but de favoriser au maximum l'éclairage naturel, la surface totale des baies vitrées devra être supérieure ou égale à 1/6 de la surface habitable.