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Le phénomène de subductionsubduction se caractérise, de la façon la plus générale, par le plongeon et la disparition dans le manteaumanteau d'une plaque océanique en dessous d'une plaque continentale, la première de nature basaltiquebasaltique étant plus dense que la seconde de nature granitique.
Massif du Mont Blanc, l'Aiguille verte depuis le Lac de Cheserys. © Brigitte Djajasasmita - CC BY-NC 2.0
Exemples d'orogenèses dans le monde : la subduction
C'est ce qui se passe dans les Andes aujourd'hui. La subduction de la plaque de Nasca sous l'Amérique du Sud est à l'origine de contraintes tectoniques qui provoquent le soulèvement de la cordillère andine.
Cette orogenèseorogenèse s'accompagne localement d'un volcanismevolcanisme important en particulier au Chili et en ÉquateurÉquateur. Celui-ci est dû à la fusion partiellefusion partielle du manteau sous-jacent, à l'aplomb de certains secteurs de la chaîne.
Le phénomène de subduction peut aussi correspondre au plongeon d'une portion de plancherplancher océanique sous lui-même. Cette subduction qualifiée d'océan/océan est à l'origine de la formation d'un chapelet d'îles volcaniques, comme celles du sud-ouest du Pacifique.
Exemples d'orogenèses dans le monde : l'obduction
Dans quelques cas de figure plus rares, comme en Oman à l'est de la péninsulepéninsule Arabique, le plancher océanique, plutôt que de plonger en profondeur par subduction, passe par-dessus le domaine continental et y engendre des reliefs montagneux. On parle alors de chaîne d'obduction.
Exemples d'orogenèses dans le monde : les collisions
D'autres chaînes de montagnes comme les Alpes ou l'Himalaya résultent de la collision entre deux continents. Dans un premier temps de la convergence, l'océan qui séparait les deux continents est résorbé par subduction. Puis vient le temps où les deux continents, à force de se rapprocher, finissent par se heurter. Les deux blocs ayant sensiblement les mêmes caractéristiques lithosphériqueslithosphériques, aucun n'accepte de véritablement plonger profondément sous l'autre. Leurs rebords respectifs se débitent alors en grandes lames de lithosphèrelithosphère qui s'empilent en profondeur et en surface, faisant naître la chaîne.
L’aiguille Verte et les Drus dans le massif du mont Blanc, paysage granitique dessiné par la tectonique et l’érosion glaciaire et structuré par de grandes faces de plus de 1.000 mètres de haut correspondant à de grandes failles. © François Michel
Les chaînes de collision apparaissent ainsi comme de véritables cicatricescicatrices de la Terre témoignant d'océans disparus et de chocs titanesques capables de soulever et de déplacer des montagnes. À quel rythme les collisions et les surrections se passent-elles ? SéismeSéisme après séisme, à la vitesse moyenne de quelques millimètres à quelques centimètres par an, et ce, pendant des millions d'années !