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    Imprimer un livre est globalement moins consommateur d'énergie et d'eau par rapport à l'ensemble du cycle de vie des livres, mais cela fait entrer en jeu un grand nombre de composés chimiques qui peuvent être polluants pour l'air et pour l'eau. En outre, leur utilisation peut avoir des impacts sur la santé humaine. C'est pourquoi, de nombreux efforts sont faits pour améliorer cette technologie.

    Quel impact écologique quand on fait imprimer un livre ? © Walter Corno, Fotopedia CC by nc-sa 3.0

    Quel impact écologique quand on fait imprimer un livre ? © Walter Corno, Fotopedia CC by nc-sa 3.0

    Le prépresse

    Lors de l'étape qui précède l'impression (étape appelée prépresse), le travail se fait maintenant essentiellement sur ordinateurordinateur : mise en page du texte et des images, échanges entre les différents intervenants. Puis les fichiers informatiques sont analysés en quatre couleurs (les trois couleurs primaires et le noir), ce qui permettra la gravure au laserlaser de plaques d'aluminiumaluminium enduites d'un film sensible aux ultravioletsultraviolets. Ce sont elles qui serviront à imprimer le papier.

    La production de l’encre

    L'encre utilisée pour l'impression est une pâte épaisse qui contient des colorants, des huiles, des essences, des alcoolsalcools, des résines... Parfois, elle est à base d'huile végétale (colza, sojasoja, palme...), ce qui préserve la qualité de l'air intérieur au sein de l'imprimerie, car il n'y a pas ou très peu de composés organiques volatilscomposés organiques volatils rejetés au moment de leur utilisation. Cependant, l'encre végétale contient aussi des résines alkyle et phénoliques, des produits surtout dangereux au moment de leur fabrication.

    L’impression

    Lors de l'impression, les plaques d'aluminium sont encrées. Elles viennent imprimer des cylindres qui vont à leur tour imprimer le papier. On utilise lors de cette phase des solutions de mouillage et de nettoyage à base d'alcool isopropylique pour conserver au papier une certaine humidité. Après chaque tirage, les machines doivent être nettoyées. Cette opération est réalisée grâce à des produits chimiques plus ou moins toxiques.

    Les impacts sur l’environnement et sur la santé

    • Lors du prépresse, on utilise de l'électricité pour faire fonctionner les ordinateurs. Ensuite, l'impression consomme également de l'énergie (ces consommations sont négligeables par rapport à la consommation d'énergie globale liée à la fabrication d'un livre). 
    • Le principal impact de cette phase de prépresse est lié à la fabrication des plaques d'aluminium qui seront ensuite entièrement recyclées.
    • Les encres et les solutions de nettoyage et de mouillage utilisées lors de l'impression contiennent des substances toxiques et polluantes pour l'air et pour l'eau : la solution de mouillage contient de l'isopropanol qui dégage des composés organiques volatils (COV) à caractère toxique ; la solution de nettoyage comporte une substance dérivée du benzènebenzène, produit hautement toxique.

    Les solutions 

    • Optimiser la consommation d'énergie et recourir à des énergies renouvelables.
    • Utiliser de l'encre à base d'huile végétale plutôt que des huiles issues de la pétrochimie afin de diminuer les rejets polluants, notamment les composés organovolatils (COV), car cela améliore la qualité de l'air intérieur et les conditions de travail... même si la culture de ces végétaux fait appel à des engrais et des pesticidespesticides également polluants. 
    • Faire attention toutefois à ce que l'huile de palme, dont l'utilisation est source de déforestationdéforestation dans le monde, n'entre pas dans la composition des encres et veiller à ce que les huiles végétales ne soient pas issues de cultures OGMOGM
    • Traiter les effluents pollués, ce qui est obligatoire en France.

    Dossier réalisé à partir de l'étude Terre vivante sur l'analyse du cycle de vie d'un de ses livres.