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    Dans la représentation populaire des forêts tropicalesforêts tropicales, les araignéesaraignées ne sont jamais bien loin ! Et si leur agressivité et leur dangerosité sont des clichés à bannir, il faut reconnaître qu'elles sont nombreuses, du sous-boisbois jusqu'à la canopéecanopée. Parmi elles, les néphiles : une famille d'araignées aranéomorphes répandue tout autour du Globe : ce sont les plus grandes tisseuses de toile au monde !

    Araignée <em>Nephila clavipes</em>. © James DeMers, Pixabay, DP
    Araignée Nephila clavipes. © James DeMers, Pixabay, DP
    La néphile <em>Nephila clavipes</em> est connue pour fabriquer une toile d'araignée très résistante. © Sylvain Lefebvre et Marie-Anne Bertin
    La néphile Nephila clavipes est connue pour fabriquer une toile d'araignée très résistante. © Sylvain Lefebvre et Marie-Anne Bertin

    La fameuse toile de la néphile clavipes

    Dans les forêts tropicales d'Amérique, la néphile clavipes est l'une des plus communes et des plus impressionnantes. Sa toile dépasse souvent un mètre de diamètre, les fils de soie ont des reflets dorés et collent fortement. Si par mégarde, vous prenez une telle toile dans le visage lors d'une sortie nocturnenocturne, vous verrez que les fils ne cèdent pas ! Ils sont si résistants que l'Homme cherche à les utiliser dans la fabrication de gilets pare-balles. La néphile en fait simplement une toile redoutable qu'elle étend en forêt, idéalement dans un endroit ensoleillé.

    Papillons, scarabées, guêpes, criquets se feront piéger : certains observateurs y ont même trouvé de petits oiseaux comme des colibriscolibris ! La néphile mord alors sa proie et injecte un veninvenin qui prédigérera la victime. Le butin sera enroulé de soie et finalement ingurgité.

    La néphile <em>Nephila clavipes</em>. Sa toile peut dépasser un mètre de diamètre. © Sylvain Lefebvre et Marie-Anne Bertin
    La néphile Nephila clavipes. Sa toile peut dépasser un mètre de diamètre. © Sylvain Lefebvre et Marie-Anne Bertin

    Un dimorphisme sexuel très marqué

    Ainsi, si vous croisez cette toile, vous n'aurez aucune difficulté à repérer l'araignée qui y repose : une femelle d'environ dix centimètres d'envergure avec de longues pattes, des couleurs vives et un abdomenabdomen étiré amenant le regard de l'observateur vers un dessin semblable à une tête de mort... Invisibles aux premiers coups d'œilœil, d'autres araignées l'entourent.

    La néphile <em>Nephila clavipes</em>. © Sylvain Lefebvre et Marie-Anne Bertin
    La néphile Nephila clavipes. © Sylvain Lefebvre et Marie-Anne Bertin

    En cherchant bien, vous pourrez distinguer d'autres individus beaucoup plus petits et principalement rougeâtres : les mâles ! Le dimorphisme sexueldimorphisme sexuel est si impressionnant qu'on pourrait croire à deux espècesespèces différentes. Et si cette minuscule araignée n'est pas rouge, c'est très probablement une autre espèce d'arachnidearachnide que la néphile tolère sur sa toile : un cleptoparasite qui récupère les petites proies piégées par la soie mais délaissées par l'énorme femelle !