au sommaire


    Guédelon : renaissance d'un château médiéval

    Guédelon : renaissance d'un château médiéval

    La constructionconstruction du château de Guédelon associe à l'expertise des archéologues le savoir-faire de nombreux artisans. Ce dossier vous invite à suivre le travail des « œuvriers », au rythme des bâtisseurs du Moyen Âge.

    Tailleur de pierres. © Guédelon - Reproduction et utilisation interdites - Tous droits réservés 
    Tailleur de pierres. © Guédelon - Reproduction et utilisation interdites - Tous droits réservés 

    Nous vous invitons à découvrir les premières évolutions de la construction de ce château médiéval, avec les techniques du XIIIe siècle. Le premier volet de cette épopée : Guédelon, construction d'un château fort est à retrouver sur le site de Futura. Mais poursuivons la découverte du chantier...

    Campagne 2006, An IX du chantier : les charpentiers investissent le château. Pour cette saisonsaison, la cour du château va accueillir un corps de métier qui n'y faisait que des séjours occasionnels, celui des charpentiers. Il faut bien le dire, le château, sous sa forme actuelle, est un édifice très minéralminéral. Le boisbois va y prendre une place grandissante, dans le logis et près de la tour de la Chapelle, ce qui devrait accroître la beauté de l'édifice.

    Les maçonsmaçons et tailleurs de pierre vont continuer à prendre de la hauteur ; sur la tour Maîtresse, bien sûr, puisque la réalisation en 2005 de la croisée d'ogives du premier niveau permet d'engager les travaux du second. Au-dessus de la chambre de tir à cinq archères va trôner la chambre seigneuriale, véritable cœur du château. Cette pièce revêtait une grande importance dans la vie quotidienne d'un seigneur, car plus que sa chambre, c'était surtout son appartement privé, où il gardait les biens qui lui étaient les plus chers et où il recevait ses visiteurs en audience particulière.

    Octobre 2005 : montage de la voûte en croisée d'ogives. Cette voûte est composée de 6 nervures. Chaque nervure est composée de voussoirs scellés par du mortier. Les voussoirs reposent sur un coffrage en bois qui sera retiré dès que la voûte sera en charge. © Guédelon - Reproduction et utilisation interdites - Tous droits réservés
    Octobre 2005 : montage de la voûte en croisée d'ogives. Cette voûte est composée de 6 nervures. Chaque nervure est composée de voussoirs scellés par du mortier. Les voussoirs reposent sur un coffrage en bois qui sera retiré dès que la voûte sera en charge. © Guédelon - Reproduction et utilisation interdites - Tous droits réservés

    Face à la tour Maîtresse, adossé à la courtine nord, le logis sera aussi un lieu d'intense activité. Le périmètre de ce grand corps de bâtiment va être achevé, notamment la façade ornée du grand degré, le majestueux escalierescalier qui donne accès à la vaste salle commune du premier étage (la « aula »). C'est là que les charpentiers vont intervenir pour une bonne partie de la saison. Ils vont poser les énormes poutrespoutres du plafond du cellier et de la cuisine qui vont soutenir le plancherplancher de la « aula ». Ce travail achevé, ils porteront leur savoir-faire dans la cour en édifiant la galerie de bois qui va couvrir le passage entre la tour de la Chapelle et le pignon ouest du logis. Cette structure entièrement charpentée en chêne va protéger les quatre portesportes qui s'ouvrent sur cet espace.

    Vue nord-est de la tour maîtresse. En 2013, les travaux d'élévation du second étage se poursuivent. Terminée la tour maîtresse fera 30 mètres. Au pied de la tour, on aperçoit la cage à écureuil (engin de levage) qui permet de monter pierres et mortier sur la tour en construction. © Guedelon - Reproduction et utilisation interdites - Tous droits réservés
    Vue nord-est de la tour maîtresse. En 2013, les travaux d'élévation du second étage se poursuivent. Terminée la tour maîtresse fera 30 mètres. Au pied de la tour, on aperçoit la cage à écureuil (engin de levage) qui permet de monter pierres et mortier sur la tour en construction. © Guedelon - Reproduction et utilisation interdites - Tous droits réservés

    Les visiteurs vont en prendre plein les yeuxyeux puisque, plus que jamais, le château sera le cadre de réalisations fort spectaculaires et que le déploiement humain et matériel sera à la mesure de ces travaux. Les équipes des cages à écureuils vont encore être mises à rude épreuve car des tonnes de pierres, de mortiermortier et de bois vont être disposées sur le château, lui conférant ce cachet poyaudin qui fait à la fois son charmecharme et la force de son architecture.

    Le château aujourd'hui

    Faisons un grand bond en avant et notons que cette année, en 2019, les « œuvriers » vont poursuivre l'élévation de la porte entre deux tours en maçonnant la voûte d'ogives de la tour ouest, la tour de la chapelle devrait être achevée, du moins dans son gros œuvregros œuvre. Dans la forêt, les bûcherons vont fendre les 1.320 lattes de chêne qui seront clouées par les charpentiers-couvreurs. Sur ces lattes, seront posées les 3.000 tuilestuiles droites et les 4.600 tuiles gironnées.

    Mais revenons à ce dossier et étudions la saison 2006. Nous allons aborder le travail de la forge, les tailleurs de pierres et les charpentiers, l'atelier de tuilerie... et un résumé des étapes clés du chantier, de ses débuts à aujourd'hui.

    À lire aussi sur Futura :