L'évolution actuelle du climat est en train de faire s'effondrer la production d'avocats alors que sa consommation explose dans le monde. Au Mexique et en Afrique, plus de la moitié des cultures d'avocats risquent de disparaître en raison des conditions météo de plus en plus extrêmes.


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    Les conditions météométéo actuelles mettent à rude épreuve certaines cultures et celle des avocats est l'une des plus durement touchées selon une nouvelle étude de Christian Aid. Alors que la consommation d'avocats ne cesse de progresser, les dernières projections estiment que sa production mondiale va diminuer de 41 % d'ici 2050. Les avocats ont besoin d'énormément d'eau pour grandir et leur culture n'est pas compatible avec des conditions de plus en plus sèches. C'est pourtant le cas de l'une des principales régions productrices du monde, le Michoacán, au Mexique. Dans cette zone, la production devrait chuter de 59 % d'ici 2050, faisant flamber les prix des avocats.

    Les avocatiers ont besoin de beaucoup d'eau, un défi dans les régions qui souffrent de sécheresse. © MaTi_WOO, Pixabay
    Les avocatiers ont besoin de beaucoup d'eau, un défi dans les régions qui souffrent de sécheresse. © MaTi_WOO, Pixabay

    La culture de l'avocat est un problème écologique

    Au Burundi, un autre grand producteur situé en Afrique de l'est, c'est la combinaison des fortes chaleurschaleurs et des pluies diluviennes qui a dévasté les avocatiers ces dernières années. Ces pluies diluviennes n'ont eu aucun effet bénéfique car elles sont tombées sur des sols desséchés et ont donc ruisselé. Les fermiers sont donc encore obligés d'arroser les arbres, malgré des réserves en eau très basses.

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    L'avocat possède des propriétés nutritives indéniables, mais sa culture de massemasse est désormais dommageable pour l'environnement : ses besoins en eau sont en effet bien trop grands pour pouvoir continuer à être produits à ce rythme dans des pays qui souffrent d'une sécheresse durable. De son côté, l'Organisation Mondiale de l'Avocat (WAO) a publié un communiqué pour exprimer son désacord par rapport aux conclusions de l'étude de Christian Aid. L'Organisation « déplore que ce rapport porteporte un jugement négatif sur la culture de l'avocat, activité génératrice de nombreux emplois et de revenus stables pour de nombreux petits et moyens producteurs qui s'efforcent en permanence de devenir encore plus durables. Les membres de la WAO, et l'industrie de l'avocat dans son ensemble, sont des précurseurs en matièrematière de durabilitédurabilité et innovent constamment dans leurs méthodes de culture afin de réduire l'impact de la culture de l'avocat sur l'environnement. »