Le satellite Envisat, de l'Esa, a capturé les images d’épais nuages de fumée provenant des feux de forêt ravageant la péninsule grecque et menaçant Athènes.

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    Plus de 2.000 pompiers et soldats luttent pour contenir les flammes de l'incendie le plus ravageur de Grèce depuis 2007. A l'époque, des feux de forêt mortels avaient dévasté le pays tuant plus de 70 personnes.

    Ces feux de forêt ont commencé tard dans la soirée de vendredi dans le village de Grammatikos à environ 40 kilomètres au nord-est d'Athènes. Ils ont brûlé au moins 15.000 hectares de terre et contraint des milliers de personnes à fuir leurs maisons. L'état d'urgence a été déclaré samedi dernier par les autorités grecques, après que le feu se soit répandu à deux villages voisins.

    L'une des tâches les plus difficiles pendant et après les feux est d'obtenir une vue d'ensemble des dégâts et de leurs évolution. Les satellites d'observation de la Terreobservation de la Terre (EO, pour Earth Observation)) sont utilisés pour détecter de l'espace des foyers d'incendie afin d'évaluer rapidement l'étendue des secteurs brûlés.

    La Grèce (une grande partie du moins), la Crète et la mer Egée vues par le spectromètre Meris, un instrument du satellite Envisat, le samedi 22 août à 8 h 37 TU (cliquer sur l'image pour l'agrandir). Il était alors 11 h 37 en Grèce et l'incendie, au nord d'Athènes, produisait un panache de fumée poussé par un vent du nord jusqu'à 200 kilomètres vers le sud. © Esa

    La Grèce (une grande partie du moins), la Crète et la mer Egée vues par le spectromètre Meris, un instrument du satellite Envisat, le samedi 22 août à 8 h 37 TU (cliquer sur l'image pour l'agrandir). Il était alors 11 h 37 en Grèce et l'incendie, au nord d'Athènes, produisait un panache de fumée poussé par un vent du nord jusqu'à 200 kilomètres vers le sud. © Esa

    Données précieuses livrées par Envisat

    Dimanche, le Secrétariat général grec pour la Protection civile a sollicité l'aide de la Charte Internationale sur l'espace et les catastrophes naturellescatastrophes naturelles. L'initiative de cette charte a été établie en 2000 pour fournir gratuitement des données satellites aux personnes chargées de la gestion des catastrophes naturelles n'importe où dans le monde.

    En plus de celles rendues disponibles par l'activation de la charte, l'Esa fournit des données EO contribuant à rendre les missions satellites plus sûres : le Service de surveillance mondiale pour l'environnement GMES (Emergency Response Service). GMES est une initiative menée par l'Union Européenne qui combine les observations au sol et les observations spatiales pour développer une capacité de contrôle environnemental intégrée. Le rôle de l'Esa dans GMES est de mettre en œuvre la composante spatiale.

    Les deux images présentées ici ont été acquises par le spectromètre d'Envisat Meris (Medium Resolution Imaging Spectrometer) les 22 et 24 août 2009, lorsque l'instrument optique était en mode haute résolutionrésolution et offrait une résolution spatiale de 300 mètres. Le site Web Esa Miravi donne libre accès aux images les plus récentes acquises par Envisat.