Selon des chercheurs américains, la composition du microbiote vaginal pourrait jouer un rôle dans le dépistage du cancer de l’endomètre, notamment chez les femmes postménopausées.


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    Des chercheurs américains de la Mayo Clinic ont identifié une signature du microbiote vaginal associée au cancer de l'endomètre, qui serait en partie favorisée par la postménopause. Quatrième forme de cancer la plus courante chez la femme en France, le cancer de l'endomètre est détecté lorsque des cellules prolifèrent de manière anormale sur la paroi qui revêt l'utérus. Les personnes obèses, en surpoids, diabétiques ou en phase de postménopause sont les plus à risques de développer cette forme de cancer. 

    Dépister le cancer de l'endomètre dans le microbiote vaginal

    Sensibles à ces facteurs de risquefacteurs de risque, le microbiote vaginal, c'est-à-dire l'ensemble des micro-organismesmicro-organismes qui peuplent le vaginvagin, pourrait jouer un rôle dans le dépistagedépistage de ce cancer, notamment chez les femmes postménopausées, soulignent des scientifiques de la Mayo Clinic de Rochester (États-Unis), auteurs d'une nouvelle recherche parue dans Scientific Reports. En 2017, cette même équipe de chercheurs avait découvert des différences de microbiome entre les patientes souffrant ou non d'un cancer de l'endomètre dans le cadre d'une étude sur le microbiome utérin et dont les résultats sont publiés dans la revue Genome of Medicine.

    Ménopause et obésité, des facteurs de risque du cancer de l'endomètre. © New Africa, Adobe Stock
    Ménopause et obésité, des facteurs de risque du cancer de l'endomètre. © New Africa, Adobe Stock

    Ménopause, IMC et pH vaginal

    Ces nouveaux travaux visent à comprendre l'impact des facteurs de risque des patientes (postménopause et obésité)) sur la composition du microbiote vaginal. En se basant sur les résultats obtenus lors de la précédente étude, les chercheurs ont recruté une trentaine de femmes ayant subi une hystérectomiehystérectomie à la suite d'un cancer de l'endomètre ou d'une condition utérine bénigne à la Mayo Clinic.

    « Auparavant, nous avons démontré que le microbiomemicrobiome utérin et vaginal distingue les patientes atteintes de cancer de l'endomètre de celles qui ne le sont pas. Ici, nous avons cherché à examiner l'impact de facteurs tels que la postménopause, l'indice de masse corporelle et le pH vaginal dans le microbiome en l'absence de cancer de l'endomètre et comment ceux-ci pourraient contribuer à la signature du microbiome dans cette forme de cancer », explique la Dre Marina Walther-Antonio, qui a dirigé l'étude.

    Un pH vaginal élevé comme facteur de risque supplémentaire

    Dans l'ensemble, l'équipe a vérifié les principaux facteurs de risque connus de cancer de l'endomètre (état de postménopause et obésitéobésité) et a identifié un pH vaginal élevé comme facteur de risque supplémentaire chez les patientes atteintes de cancer de l'endomètre. « La postménopause est un facteur clé du risque de cancer de l'endomètre. Nous prévoyons de discuter des applicationsapplications translationnelles possibles de ces connaissances, ce qui pourrait apporter de nouvelles approches pour faire face aux disparités actuelles en matièrematière de santé dans le cancer de l'endomètre », considère la Dre Marina Walther-Antonio.